Un pendentif porte-bonheur qui a traversé les siècles
Le Talisman de Charlemagne est un pendentif précieux du 9ème siècle après Jésus-Christ, en or filigrané. Il s’agit d’un saphir ovale taillé en cabochon, à travers lequel on peut voir une relique et 53 pierres précieuses dont des perles, des grenats, des améthystes et des émeraudes.
Charlemagne portait toujours sur lui ce Talisman offert par le calife de Bagdad Harun al-Rashid pour lui porter chance et bonheur et il souhaitait être enterré avec.
Ce bijou précieux est étroitement associé à l’histoire de l’Europe. Sa légende suit des personnages tels que Charlemagne, Napoléon Ier, l’impératrice Joséphine, Hortense de Beauharnais, Napoléon III et l’impératrice Eugénie.
Le Talisman de Charlemagne est un somptueux bijou qui a traversé les siècles. À plusieurs reprises, on a dit qu’il contenait des fragments de cheveux de la Vierge Marie et un reste de la Vraie Croix du Christ.
Il s’agit donc d’un reliquaire, d’un récipient dans lequel sont conservées des reliques sacrées. Sa forme globulaire ressemble à celle d’une petite bouteille de pèlerin ou d’une ampoule funéraire, remplie de terre ou de liquide provenant d’un lieu saint.
Le destin romantique du talisman est étroitement lié à celui de nombreux personnages historiques impliqués dans son passage à travers l’Allemagne, la France et la Suisse.
L’origine du reliquaire se perdant dans la nuit des temps depuis l’époque carolingienne, il est difficile de préciser les circonstances de sa création. Charlemagne mourut dans la capitale impériale d’Aix-la-Chapelle le 28 février 814 de notre ère. L’empereur n’ayant pas laissé d’instructions précises, son entourage décide de l’enterrer dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle (Minois, 2010).
On pense que le talisman était suspendu à un collier porté sur le corps de Charlemagne dans sa tombe, bien qu’il n’ait pas été possible de le prouver.
En 1000 après Jésus-Christ, Otto III, empereur du Saint Empire romain germanique, fit ouvrir le tombeau et prit possession du talisman.
Puis pendant des siècles, il resta dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle jusqu’à ce qu’en 1804, l’évêque en fasse don à Joséphine Beauarnhais, épouse de Napoléon Ier.
Joséphine, à sa mort, l’a laissé à sa fille Ortensia qui l’a donné à son fils Napoléon III, dont l’épouse Eugenia l’a conservé, pour finalement en faire don à la cathédrale de Reims où il est toujours exposé au palais du Tau, en France.
